Petit matin
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Je me réveille en sursaut à trois heures et demie du matin, je ne me
rendormirai plus, je pourrais essayer, mais je sais que ce serait un tel cirque que je
préfère me rafraîchir en m'aspergeant d'eau la figure et le torse.
L'eau froide coule là où il n'y a plus de barbe, tandis que le miroir me renvoie
un regard avec cette complicité que l'on n'a qu'avec soi-même. Je me souris
et continue à le faire quand, avec deux tasses de thé, j'entre au labo ; les étoiles
sont encore là, pas la lune, le jour dort encore, le lac joue sa petite musique de
nuit, dans un instant les canards commenceront leurs jeux nocturnes,
un petit canard au bord de l'eau, il est si beau, il est si beau,...
Je connecte le téléphone qui me connecte au monde et je suis là, dans le café
où, comme je m'y attendais, quelques-uns racontent un petit morceau
d'eux-mêmes ; j'ai l'impression que grand-mère Martisima est la plus jeune
d'entre tous.
Un thé s'est achevé, continuons avec l'autre, j'ouvre quelques fenêtres sur
l'ordinateur pour commencer à travailler dans le background, la fenêtre du
labo laisse voir un embryon de lever de jour qui se découpe dans les Mendips,
ces collines qui nous entourent, il semble que les jours s'allongent enfin !!
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